3 Étude des solutions

D’après la figure 2, on voit que pour η > ηmin, il existe deux valeurs de u qui vérifient (6). La première vérifie u ∈]0; u0] et la seconde u ∈ [u0; +[. La surface de la caténoïde vaut

        ∫           ∫     ----------     ∫ a  ∘ -------         (              )
S  = 2π    yds = 2π   y ∘ dx2 + dy2 = 2π     y  1 +  dydx =  πc2  sinh  2a-+ 2a-  .
         C           C                    - a        dx                c     c
(10)

On peut montrer analytiquement que c’est la solution u la plus petite (et donc la valeur c la plus grande) qui engendre la surface minimale [5]. La seconde valeur de u correspond à une surface maximale.

Ceci peut encore se vérifier graphiquement. En utilisant (2) dans (1), on obtient

       b        x
y = -----a-cosh -,
    cosh --     c
         c
(11)

et on peut observer comment la surface Sgénérée par cette courbe varie lorsque le paramètre c varie librement [5]. On trouve

          [∘ -------------                                ]
                  2 a   c2     a    c2        ( b     a )
S′ = 2πb2    tanh  --+  -2 tanh--+  -2argsinh   -tanh --   .
                   c    b      c    b           c      c
(12)

On a tracé sur la figure 4 la valeur de Snormalisée par la surface de la solution de Goldschmidt, c’est-à-dire S2πb2, pour différente valeur de η, en fonction de c∕b.


PIC

FIGURE 4: Surface de la caténoïde normalisée par la solution de Goldschmidt pour différentes valeurs de η en fonction de c∕b. La solution du problème variationnel est représentée en pointillé (d’après [5]).


Sur cette même figure, on a également représenté les valeurs de Snormalisées pour les valeurs a-
c = u solutions de (6) en pointillé. Plusieurs commentaires peuvent être faits :

Concernant ce dernier points, il faut bien voir que le minimum peut n’être que local. Ainsi pour η = 1, 818, la solution de Goldschmidt est bien celle qui donne la surface minimale, mais il existe un minimum local pour c∕b 0, 805. On peut alors chercher à quelle condition la solution de (6) correspond à celle de Goldschmidt. Pour cela, il suffit de poser

        (             )
       2      2a    2a        2
S = πc    sinh ---+  ---  = 2πb ,
               c    c
(13)

puis à l’aide de (2) et en définissant

    b
ρ = c,
(14)

on arrive à l’équation [6]

 ∘ ------
ρ  ρ2 - 1 + argcoshρ - ρ2 =  0,
(15)

dont la solution est

ρG  = 1.2113614...
(16)

Sachant que a∕c = argcosh(b∕c) on en déduit que a∕b = a∕c × c∕b = argcosh(ρ)∕ρ et donc

      ----ρG-----
ηG =  argcoshρG  = 1,895025...
(17)

La courbe correspondante a été tracée sur la figure 4, on voit bien que ses deux minima sont égaux et valent 1.