Choisissons une accélération décrite par
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(μ > 0, donc l’accélération est bien dirigée vers le centre O). Dans ces conditions, en posant
u = , on obtient avec la deuxième formule de Binet (4.12)
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soit encore
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et la solution est
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En posant e = αC2∕μ, on trouve finalement
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ce qui est l’équation d’une conique d’excentricité e et de paramètre p. Les constantes arbitraires α et ω introduite dans (4.16) sont déterminées à partir des conditions initiales, et il est toujours possible de choisir α > 0 et donc e > 0, car si on obtient α < 0, il suffit alors de remplacer ω par ω + π [1].
Utilisons à présent la première formule de Binet,
et finalement on en déduit
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Le second membre est constant, on en déduit donc que le premier membre l’est également, et que par conséquent sa valeur ne dépend que des valeurs initiales de v et de ρ. Plus précisément, ce sont ces valeurs initiales qui vont déterminer le type de trajectoire, à savoir
Il est remarquable que pour une distance initiale ρ0, seule le module de la vitesse détermine le type de la trajectoire, et en aucun cas sa direction [2].
Le cas où la trajectoire est une ellipse correspond à la première loi de Kepler. Ce cas nous permet également de retrouver la troisième loi de Kepler. Par intégration sur une période T, l’équation (4.4) donne
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et la trajectoire étant une ellipse, on sait aussi que
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où a et b sont les demi grand axe et demi petit axe de l’ellipse. On montre par ailleurs
que b = avec p le paramètre de l’ellipse, déjà défini par l’équation (4.17), on en
déduit
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ce qui conduit après élévation au carré à
![]() | (4.27) |
Or μ étant une constante caractéristique de la cause de l’accélération, on en déduit bien la
troisième loi de Kepler, qui dit que le rapport T2∕a3 est constant pour les planètes gravitant
autour du Soleil.
Remarque : on a supposé auparavant μ > 0, mais pour les forces coulombiennes, il est possible
d’avoir μ < 0. Dans ce cas, on a toujours v02 - 2 > 0, et la trajectoire d’une particule chargée
subissant une accélération due à une particule chargée de même signe sera une branche
d’hyperbole.