Résumé Un glaçon glisse sans frottements sur la surface d’un igloo. À partir de quel moment le glaçon n’est-il plus en contact avec la surface ? On cherche la réponse pour un igloo sphérique, puis cycloïdal. |
Un considère un igloo de forme sphérique, la trajectoire du glaçon au contact est donc un cercle de rayon R (figure 1).
La hauteur du glaçon vaut
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On considère que le glaçon glisse sans frottement à partir du sommet de l’igloo avec une vitesse initiale nulle. Par conséquent, en utilisant le fait que ΔEc = -ΔEp, on peut calculer la vitesse en fonction de θ :
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et donc
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On applique ensuite la relation fondamentale de la dynamique ∑ ext = m, les forces qui s’exercent sur le glaçon sont le poids dirigé vers le bas et la réaction normale N, et on s’intéresse plus particulièrement à la composante normale de l’accélération, ce qui donne
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et en utilisant le résultat donné par l’équation (3), on peut exprimer la réaction de l’igloo sur le glaçon comme
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Cette réaction s’annule (et donc le glaçon n’est plus au contact de la surface de l’igloo) pour
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ce qui correspond à une hauteur
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et à une vitesse
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La trajectoire du glaçon au contact est cette fois une arche de cycloïde dont le cercle générateur a pour rayon R, l’altitude peut être exprimée comme
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où 0 < t < π représente l’angle dont a tourné le cercle générateur (voir figure 2), et en considérant toujours que le glaçon glisse sans frottement depuis le sommet,
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donc la vitesse vaut
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Par ailleurs, on sait que la tangeante à la trajectoire est définie par
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donc la normale à la trajectoire sur la partie descendante est définie par
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Une autre possibilité pour obtrenir ce résultat est de se souvenir que pour la cycloïde, NM est perpendiculaire à la vitesse, elle-même tangeante à la trajectoire, donc NM est normal à la trajectoire (M est le point de la cycloïde et N le point de contact du cercle générateur sur l’horizontale). NQ est un diamètre du cercle (passant donc par son centre O), le triangle NOM est isocèle, donc par construction 2(π∕2 - θ) + (π - t) = π, donc θ = , et sin θ = sin = sin .
On sait aussi que le rayon de courbure est donné par
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on peut donc à présent utiliser la relation fondamentale de la dynamique en coordonnées curvilignes
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soit en utilisant les équations (13) et (14)
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La réaction s’annule pour
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ce qui correspond à une altitude
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et à une vitesse
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